WILLIE FARMER: The Man from the Hill (2019)

Willie Farmer a fait sauter le Little de son premier album, il a rangé aussi ses guitares acoustiques (le premier qui dit que c’est parce que l’électricité est arrivée dans son village sera puni). Bref on plonge tout de suite dans le Hill Country Blues et l’album enregistré au Delta Sonic Sound Studio de Bruce Watson à Memphis bénéficie de l’apport de quelques pointures du genre comme Jimbo Mathus (guitare) et George Sluppick (batterie). L’ombre des grands anciens Junior Kimbrough et R.L. Burnside plane sur l’album, surtout dans sa première partie. Une autre influence se révèle, celle de T-Model Ford dans un «Come Back Home» très réussi. Cet album, beaucoup plus diversifié que le précédent qui était plus campagnard, ouvre de nouveaux horizons au musicien qu’on retrouvera forcément du côté des juke-joints de Clarksdale en attendant que quelqu’un ait la bonne idée de lui faire traverser l’Atlantique. Son répertoire propose également des blues plus «classiques» comme «Break Bad» ou «Daddy was Right». Sa découverte, relativement tardive, lui permet d’envisager une carrière à la Leo Bud Welch, d’autant qu’il est quand même beaucoup plus jeune et en meilleure santé. A noter la pochette très « blues »

Michel Bertelle